mercredi 24 octobre 2007

Simple proclamation électorale ou réelle volonté de changement ?

Dans sa neuvième édition, la publication «les clés du Volvestre» ouvre très largement ses colonnes aux Elus. On y découvre, page 4, un article signé de monsieur Bros, président de la commission de développement économique de la communauté de communes du Volvestre, premier adjoint au maire de Carbonne, intitulé «Gérer l’urgence et inventer l’avenir »

Si, «Gouverner c’est prévoir », on pourrait en déduire fort logiquement que c’est précisément faute d’avoir appliqué cette maxime que nos élus se trouvent, aujourd’hui, dans l’obligation avérée de gérer les urgences…. En choisissant fort maladroitement ce titre, monsieur Bros convient, implicitement, de l’absence évidente d’anticipation de nos édiles. Contrairement à ses affirmations, le nouveau flux migratoire était perceptible bien avant 2002, tout le monde le sait. Méfiance donc pour le contribuable devant ce diagnostic public fait par un homme de l’art, des urgences aux soins intensifs le chemin est parfois ténu …

Plus surprenant encore, monsieur Bros déclare que les élus ne peuvent plus se contenter de ne prendre en compte que l’intérêt de leur commune, plaidant pour un renforcement de l’action municipale dans le cadre élargi de la communauté de communes. Sur ce point, «Carbonne ma ville » partage cette analyse et invite les lecteurs à se reporter aux déclarations de son blog que l’on retrouve aujourd’hui, reproduites, mutatis mutandis, sous la plume de monsieur Bros. Précisons par ailleurs que l’intéressé est en charge de la présentation du PLU de la ville de Carbonne qui n’intègre aucune préoccupation communautaire à laquelle il déclare un indéfectible attachement … Nous sommes résolument hostiles au PLU proposé aux Carbonnais.

Cet élu de premier plan déclare par ailleurs que « le temps, par exemple, où chacun montait sa petite zone d’activité est terminé… » S’il veut bien se référer au bulletin municipal de janvier 2007 d’une commune voisine, il constatera, page 2, que le maire de cette commune, par ailleurs vice-président de la Communauté de communes, ne partage apparemment pas cet avis puisqu’il écrit très exactement le contraire. Où est la cohérence communautaire ? Pourquoi ne pas avoir traduit en actes, en trente années de pouvoir hégémonique, ces louable intentions ?

Ainsi, faute d’avoir su initier et impulser une véritable «charte de coopération» entre toutes les collectivités membres de la communauté de communes, la mobilisation indispensable n’est pas au rendez-vous. Pour les petites collectivités leur territoire est devenu un simple  «vivier fiscal ». Les contribuables constatent une augmentation constante de leurs impôts locaux sans enregistrer, de visu, la moindre prestation supplémentaire. Nous sommes, à défaut d’une solidarité territoriale organisée et résolue, extrêmement vulnérables face à la grande métropole toulousaine. Inutile de se lancer dans de stériles incantations de principe, il faut agir vite, traduire de louables intentions en faits indiscutables. Il est temps de se préoccuper de notre qualité de vie.

Une chose est incontestable : c’est collectivement que le Volvestre pourra répondre aux enjeux à venir. Ceci exige, comme le déclare monsieur Bros, de changer radicalement de politique, de ne plus satisfaire seulement à des besoins factuels. Il s’agit de construire, tous ensemble, notre avenir dans le cadre d’une réflexion macro économique. Ceci requiert, au préalable, une véritable révolution démocratique où chaque commune, de la plus petite à la plus importante, pourra participer activement à la construction d’un destin et d’un espace de vie communs. Face aux «riches et tout puissants toulousains» nous ne pourrons résister qu’en étant organisés et unis. A défaut, les communes du Volvestre changeront de statut et deviendront des banlieues seulement destinées à loger les travailleurs de la métropole. Les habitants se lèveront de plus en plus tôt pour rejoindre leur travail, les frais d’approche seront de plus en plus lourds et les usagers des transports en commun réduits au triste sort de leurs homologues parisiens… Nous sommes en total accord avec monsieur Bros. Nous vivons un moment historique pour le Volvestre et nous entendons modifier radicalement le rapport de forces dans l’aménagement de notre territoire. Le seul combat perdu est celui qui n’a jamais été tenté. Courage et conviction ne nous font pas défaut, nous le démontrerons lorsque les Carbonnais, inquiets, nous confieront leur destinée.

Nous savons qu’il va nous falloir beaucoup d’abnégation pour mener ce combat tant les moyens sont disproportionnés. Alors que les élus trustent tous les moyens de communication le plus souvent financés par le contribuable ( Ensemble, 107, les maires du département, clés du Volvestre, Pays…) nous ne disposons que de nos faibles moyens. Mais, dans ce combat inégalitaire, nous puisons notre force dans la solidarité et l’unité d’une équipe qui a choisi pour devise de vous proposer de « maîtriser ensemble notre avenir ».

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